lundi 9 mars 2009

Un radio réveil trop zélé pour être honnête

Par Julien

La pluie, le soleil, la pluie, le bleu du ciel, la pluie, des passages nuageux, la pluie, etc.

Soit un quotas de soixante jours de pluie par an à Beyrouth. Si je compte bien, depuis notre arrivée, peu ou prou, le compte y est.

Entre deux rendez-vous, je ne résiste pas au plaisir d'évoquer notre radio réveil. Un vieux coucou, modèle asiatique classique, type fin des années 1990, offert gratuitement sans doute, à l'époque (la grande époque de la "VPC", avant le chambardement du Net), avec une commande La Redoute (sur le thème : "deux tricots achetés, un radio réveil gratuit"). Il nous a suivi, parce qu'il avait su survivre à bien des déménagements. A Paris, il était même resté en carton. Mais au moment de faire les malles, à l'heure du départ, on l'a retrouvé. Il est parti, sans se douter qu'il reprendrait du service.

Et le voici branché sur le secteur (Badaro, proche de l'hôpital militaire, pas ou peu de coupures de courant). Ses gros chiffres rouges nous éclairent depuis que nous avons notre gîte. Comme je le disais dans le billet précédent, notre rythme a bien changé. On se débrouille à peu près comme on veut. Le temps est là, la journée est ouverte, les choses sont ce qu'elles sont. Fais comme tu veux, comme tu le sens. Inch'Allah.

Mais tout de même. Il faut un minimum d'indications pour pouvoir être à l'heure, quand se pointe un rendez-vous. Oisiveté, certes. Mais pour un volubile de mon espèce, il faut toujours prévoir un peu de champ libre pour partir à la manoeuvre. Le réveil, en l'espèce, s'avère à la fois précieux et indispensable. Mais pensez-vous, ce serait trop simple.

Il est 8:37 ? "Ahhhhh ! Il faut que j'y aille ! Où j'ai foutu mes pompes ?". En fait de retard, pas de panique. Il a encore pris 37 minutes d'avance pendant la nuit. Mon téléphone portable me le rappelle. Comment diable est-il possible de concevoir une telle bestiole électronique ? Horloge hallucinante et hallucinée. Mais qu'est-ce qui lui arrive ? C'est bien la première fois que j'observe ce phénomène de dérèglement pendulaire.

Ce zèle a au moins un double mérite. Quand le réveil clignote, on sait qu'il y a eu une coupure de courant. Quand il fonctionne normalement, on est certain de ne pas être en retard.

Par gros temps, si possible, ajustez les usages aux dysfonctionnements courants, et vous ne perdez pas de temps.

4 commentaires:

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  2. Le dérèglement du réveil est sans doute dû à la fréquence du courant alternatif, qui varie peu ou prou d'un pays à l'autre, et aux micro-coupures qui caractérisent les réseaux un peu cheap.

    Doc Techno.

    Ravi par ailleurs de voir qu'on va avoir des nouvelles régulières.Big brother soit béni:)

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  3. Nous au Canada, quand on branchait notre radio-réveil (français) sur le secteur (110V)... il se déréglait dans l'autre sens. Etes-vous branchés sur du > 220V? Attention aux doigts dans la prise alors :)

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  4. Ravie d'avoir des nouvelles! Vous êtes très agréables à lire, comme à votre habitude. Poursuivez, on vous suit depuis nos îles (où il y a également moult problèmes de courant alternatif grâce à ces sales hollandais de Sint Maarten... pratique pour programme le four!)
    Bises

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