jeudi 17 septembre 2009

Blogueurs cherchant blogueurs à Beyrouth


Par Julien

Le Ta Marbuta, dans le quartier d'Hamra, n'est pas seulement le bistrot le plus studieux de Beyrouth (bibliothèque à disposition, étudiants de l'AUB en pagaille, ordinateurs sur les genoux, wifi un peu partout) ; c'est aussi une excellente plateforme pour rencontrer celles et ceux qui, sur leur temps libre, divaguent numériquement, se laissent aller à parler de leur ville, de leur environnement, etc, depuis leurs blogs.

Rendez-vous fut fixé, à l'aveugle, le mardi 15 septembre au soir en multipliant les appels sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, notamment), et sur Rue89, avec l'aide des journalistes Pierre Haski, Philippe Couve, Simon Decreuze, et Eric Scherer.

Au bout du compte, une assemblée bigarrée, croissante au fil des heures, curieuse de tout ce qui se dit et s'écrit sur le Liban, et partageant (grosso modo) un même désir : dire et/ou montrer la ville, parler de soi (un peu, sans trop, avec un coup de crayon, des photos, ou quelques vidéos).

Pour en savoir plus, Pierre Haski en a fait un petit article, sur un des blogs de Rue89 (Presse sans presses), donnant quelques pistes, quelques liens, pour commencer à voyager sur la blogosphère locale.

P.S. : Je sais, je n'ai pas pu écrire de billet, ces derniers temps, sur ce blog. Et celui-ci est bien court. Cela étant, par définition, un blog est capricieux, inconstant, n'est-ce pas ? Ah, ça viendra, ça viendra, ça viendra !

Re-P.S : A suivre aussi sur l'Atelier des médias de RFI, de Philippe Couve et Simon Decreuze.
(Enregistrée à Radio Liban. Pour la photo, merci à Samer Karam)

lundi 14 septembre 2009

Il pleut, il mouille, c’est la fête à… la tortue !

Par Elodie

Un son doux et régulier que nous avions oublié, un air frais inespéré (on a frôlé le 28°C) et un calme inattendu nous ont enveloppés hier matin. Un instant, nous avons hésité. Pas de doute pourtant : la pluie est (enfin) revenue. Une demi-heure tout au plus, mais quelle joie ! Les yeux fermés, avec le renfort de notre imagination, on aurait pu se croire à Audierne un certain 14 juillet. Un peu plus et on improvisait le bal de la pluie… Pas le temps de sortir les cirés, les grosses gouttes nous ont accompagnés le temps d’un petit-déjeuner matinal, avant de laisser place à la chaleur qui nous écrase encore pendant la journée.

Le changement, qui est pourtant bien là, ne se repère qu’à une succession de petits riens : une trace, ténue, d’eau sur le toit de l’immeuble d’en face, une odeur forte montant de la terre, une foule de petites bestioles en ébullition. Fourmis, moucherons, cafards (la bande à Georges, pour les intimes) s’agitaient sous mes baskets tandis que je venais me défouler au parc. Toutes, sauf une, immobile dans les herbes coupées : « Caroline », la tortue, me regardait de son œil tranquille tout en rentrant d’un mouvement superbement lent et incroyablement continu dans sa carapace.

Je vous vois venir, c’est terriblement banal une tortue de terre, surtout quand elle est à peine plus grosse que le poing. Que voulez-vous, tout le monde n’a pas des mygales et des perroquets hurleurs à sa porte. Alors, il faut bien se réjouir de ce que l’on a à portée de main : vive la pluie et les tortues ! Il ne nous manque plus qu’à apprendre à rentrer tête et pattes bien au sec pour laisser passer l’orage. Rassurez-vous : on s’entraîne, des fois qu’une nouvelle épreuve soit ajoutée en dernière minute aux Jeux de la Francophonie.