Par Elodie
Un vent de révolte souffle sur la blogosphère libanaise et les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Non, nous ne manquons pas de pain. Non, les boîtes de nuit n’ont pas été fermées. Non, les retransmissions (obtenues au passage grâce à une somme faramineuse, de 800 000 $, déboursée par le gouvernement libanais) des matchs de foot de la coupe du monde n’ont pas été interrompues.
Que diable leur prend-il, me direz-vous ? Le gouvernement libanais a adopté récemment une nouvelle loi interdisant l’utilisation de la VoIP. En clair, plus question d’utiliser Skype et ses équivalents, qui permettent de contourner les prix exorbitants des opérateurs téléphoniques locaux.
Alors, on oublie le classique : « Allo maman ? Tu pourrais me donner ta recette-magique-secrète-inégalable de lasagnes s’il te plaît ? Oui, c’est urgent, mes amies arrivent dans 1h et j’ai rien commencé… »
Il faut préciser que ceci n’est pas une fiction. (N’est-ce-pas Miss V. ?) La diaspora libanaise étant très importante, de nombreuses familles sont dispersées entre le Liban, la France, l’Amérique du Nord, l’Australie, etc.
Mais au fait, les règles ne sont-elles pas, ici, faites justement pour être contournées ?
Pour une fois, c’est devenu mission quasi impossible : un logiciel de filtrage a été activé et bloque automatiquement les utilisateurs en leur envoyant un message du ministère des télécommunications. Heureusement, il suffit d’avoir un compte enregistré dans un autre pays, par exemple en France, pour y échapper. Il semblerait en effet que le ciblage par adresse IP (ce code qui indique l’endroit d’où vous vous connectez) dudit logiciel ne soit pas extrêmement précis. Ouf, pas besoin - pour l’instant - de recourir au pigeon voyageur !
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