mardi 16 mars 2010

On a enfin sorti la tête du four !

Par Elodie

Quelle folle expérimentation culinaire avons-nous bien pu encore inventer ?
Désolée, ce n’est pas dans ma cuisine que je vous emmène aujourd’hui, mais dans les rues beyrouthines. J’avais oublié cette sensation si particulière qui vous saute au visage : un air sec, chaud et chargé de poussière. Etouffant, en somme. Un peu comme si vous mettiez d’un coup d’un seul la tête dans votre four, avec une bonne dose de sable du désert soulevé par les pâles tournantes de votre belle machine. C’est bien ça… Le khamsin, ce vent du désert qui marque la fin de l’hiver, a pris Beyrouth d’assaut sans crier gare la semaine dernière. Il a effacé l’horizon, les montagnes.


D’un seul coup, le thermomètre a bondi vers la barre des 30°C. J’avais oublié comme il faut mesurer son pas, le calmer pour ne pas arriver en nages après 300 mètres. Comment les pieds bouillonnent dans les chaussures fermées, désormais inutiles et insupportables. Finie la cure thermale permanente, vive le grand nettoyage des vitres. La poussière colle partout et s’insinue jusque dans les placards de la cuisine. (Pourquoi pas dans le four tant qu’elle y est ?)
Heureusement, cela ne dure que quelques jours, une petite semaine. Ce matin, j’ai senti l’air frais et respiré avec bonheur ce qui semblait être pur : chouette alors, il nous reste seulement le bon goût de carbone !

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