Par Elodie
Comme vous peut-être, nous avons réfléchi intensément avant de nous décider sur la meilleure façon de satisfaire notre gourmandise aiguisée en cette période de fêtes. Quelques idées et surtout un jeu : trouver l'erreur ! Bon, d'accord, en fait il y en a une douzaine, à vous de chercher.
Menu porc
- Filet mignon de porc au Bleu (fromage équivalent au roquefort)
- Sauté de porc au cidre
- Rouelle de porc au cidre
- Ragoût de queue de cochon, sauce Brigitte Lahaie
- Rouelle de porc aux cèpes
- Filet mignon de porc à l'avesnoise (à la bière ambrée et au Maroilles)
- Fromage de tête de porc à la Mussylienne
- Filet mignon de porc au vin jaune et aux morilles
- Bistouquette farcie, jus de grouin enrhumé, patates sautées
- On peut décliner tout ça avec un simple rôti
Menu lapin (chaud, le lapin)
- Confit de lapin
- Gibelotte de lapin au calvados et au cidre
- Civet de Roger Rabbit, sauce picotti picotta
- Lapin au champignons et au vin rouge (mariné)
- Blanquette de lapin au Riesling et au girolles
- Nems de testicules de lapins, truffes de trolls, crottes de boucs
Menu poiscaille
- (cu)Lotte à la mozarabe (pignons, raisins secs, cognac)
- Blanquette de (cu)lotte au safran
- poêlée de lotte et de gambas
- Mérou rôti aux amandes et risotto à l'encre de seiche
- Jus de sardines mariné dans les eaux de Smolensk (radioactivité assurée), avec sa compotée de champignons ukrainiens
- Risotto aux crevettes et pointes d'asperges
- Commandes groupées chez Pizza Hut, avec deux maxi-poivre, currywurst de Noël, et Coca de contrebande
- Recettes possibles avec des poissons blancs. Par exemple : églefin, ou grenadier, avec sauce citron et soja.
- Grosses moules farcies à la beyrouthine, sur un torrent d'eaux usées, avec fricassée de chats de gouttières
- Pavé de thon en croûte de tapenade
En accompagnement
- Chou(sans)croute
- Risotto de quinoa aux champignons si viande
- Risotto de quinoa au fumet de poisson si poisson
- Purée mousseline, marque LIDL
Chouei chouei étant en vacances, nous vous retrouvons bientôt.
Milad sahid oua am magid.
Bisous farcis à la libanaise !
samedi 19 décembre 2009
jeudi 17 décembre 2009
La fête des serpillères
Par Elodie
Il pleut, il mouille, c’est la fête… aux serpillères ! Cette fois-ci, l’automne s’est vraiment installé, comme la tempête qui s’accroche sur Beyrouth. Le gentil
« plic ploc » a laissé place à un bruit sourd et continu. Les immeubles qui se dessinent habituellement à quelques centaines de mètres, au rond-point de Tayouneh, ont disparu. Les klaxons incessants indiquent que tous les Beyrouthins ont pris leur voiture.
En même temps, je les comprends : pas de trottoirs + pas d’égouts = les rues transformées en rivières. Sans compter les éclaboussures terribles des gros 4x4 sans pitié.
Encore mieux que la voiture, il reste l’option canapé où on peut rester à lire bien au chaud sous une couverture (ça ne rigole plus, il ne fait même pas 20°C !). Malheureusement, il faut s’en extraire régulièrement pour éviter que la rivière n’entre aussi dans l’appartement. Ca n’a pas l’air mais la tempête à Beyrouth demande beaucoup d’attention et de réflexion : penser à couper l’ordinateur d’urgence dès que ça tonne un peu fort (les variations d’intensité de courant sont fatales), observer le sens du vent et de la pluie pour savoir sur quelles fenêtres il faut installer le dispositif d’urgence (gamme complète de serpillères et récipients divers) vu que les joints sont inexistants, vérifier régulièrement qu’il n’a pas tourné ce qui impliquerait une translation ultrarapide du dispositif, etc.
L’avantage, c’est qu’avec une telle gamme de serpillères, je pourrais peut-être un jour créer une tenue de déguisement originale en souvenir de ces journées pluvieuses. Si, si, c’est possible : ils l’ont même déjà fait dans un Vogue British récent. Menfin, sont fous ces Anglais !
Il pleut, il mouille, c’est la fête… aux serpillères ! Cette fois-ci, l’automne s’est vraiment installé, comme la tempête qui s’accroche sur Beyrouth. Le gentil
« plic ploc » a laissé place à un bruit sourd et continu. Les immeubles qui se dessinent habituellement à quelques centaines de mètres, au rond-point de Tayouneh, ont disparu. Les klaxons incessants indiquent que tous les Beyrouthins ont pris leur voiture.
En même temps, je les comprends : pas de trottoirs + pas d’égouts = les rues transformées en rivières. Sans compter les éclaboussures terribles des gros 4x4 sans pitié.
Encore mieux que la voiture, il reste l’option canapé où on peut rester à lire bien au chaud sous une couverture (ça ne rigole plus, il ne fait même pas 20°C !). Malheureusement, il faut s’en extraire régulièrement pour éviter que la rivière n’entre aussi dans l’appartement. Ca n’a pas l’air mais la tempête à Beyrouth demande beaucoup d’attention et de réflexion : penser à couper l’ordinateur d’urgence dès que ça tonne un peu fort (les variations d’intensité de courant sont fatales), observer le sens du vent et de la pluie pour savoir sur quelles fenêtres il faut installer le dispositif d’urgence (gamme complète de serpillères et récipients divers) vu que les joints sont inexistants, vérifier régulièrement qu’il n’a pas tourné ce qui impliquerait une translation ultrarapide du dispositif, etc.
L’avantage, c’est qu’avec une telle gamme de serpillères, je pourrais peut-être un jour créer une tenue de déguisement originale en souvenir de ces journées pluvieuses. Si, si, c’est possible : ils l’ont même déjà fait dans un Vogue British récent. Menfin, sont fous ces Anglais !
vendredi 11 décembre 2009
mardi 8 décembre 2009
Ecologie libanaise
Par Elodie
"D'ici 2012, nous voulons que 12% de l'énergie au Liban soit produite par des ressources alternatives", avons-nous entendu la semaine dernière, à la radio. Décidément, Copenhague fait déjà très fort : on annonce une réduction de la consommation d’électricité et le développement des énergies alternatives au pays des Cèdres (qui se meurent).
Fastoche : on n’a plus qu’à allonger de quelques heures les coupures d’électricité quotidiennes (on a déjà réussi le test cet été) et acheter de nouveaux générateurs pour produire une énergie alternative (ça aussi, ça a déjà été annoncé, non ?).
Allez, pour faire un effort supplémentaire, on peut priver les bonnes de télé, d’ascenseur et de 4x4. On peut bien les faire courir, de toute façon, c‘est un service qu’on leur rend : ça leur permettra de rester en meilleure santé plus longtemps (espérance de vie sans incapacité, on appelle ça).
mercredi 2 décembre 2009
Automne oriental
Par Elodie
En ces contrées orientales, l’automne - loin de revêtir une triste mélancolie - souffle comme un vent joyeux et libéré. La chaleur écrasante de l’été a laissé place à des journées douces. La nature a repris ses aises, le parc s’est ainsi paré d’un vert intense. Ça et là, les branches des arbousiers ploient sous leur charge rouge.
La ville elle-même a retrouvé toute son énergie (ou peut-être ne l’avait-elle pas perdue tandis que nous n’avions plus le temps de la sentir vibrer), elle croque, elle court, elle rit à cent à l’heure. Sur la Corniche, les jeunes et moins jeunes pavanent et bavardent l’après-midi en regardant les rayons dorés du soleil couchant caresser la mer et la ville. Assis par deux sur les rochers, les amoureux chuchotent suffisamment loin des pêcheurs pour ne pas être entendus. Eux, restent là comme toujours, les pieds –souvent nus- dans l’eau tandis que quelques audacieux se baignent encore. A moins que dépourvus d’audace, ils n’aient simplement perdu la raison. Le thermomètre frôle les 20°C, si bien que les écharpes et les manteaux emmitouflent les passants raisonnables. Heureusement, les vendeurs ambulants de maïs grillés sont là, pour ceux qui ne sont pas trop regardant sur les conditions de préparation. Cric, croc, crac… Les enfants rouziguent les épis encore chauds. A quelques mètres de là, les pêcheurs qui viennent de ramener leurs barques font griller du poisson tout frais sur un barbecue improvisé avec quelques bouts de charbon. On peut fermer les yeux, le nez au vent pour attraper cette odeur fabuleuse, qui sent si bon l’été méditerranéen pour moi. Mais déjà, la nuit s’installe et la fraîcheur me rappelle qu’il n’en est rien. J’ai oublié mon bonnet et mes gants : il faut vite sauter dans un VGV* pour rentrer.
* « Van à grande vitesse » : voir le billet de Julien là-dessus, ou la séquence admirablement filmée par Elia Suleiman dans Le temps qu’il reste, lorsqu’il prend un des ces engins entre Nazareth et Ramallah.
En ces contrées orientales, l’automne - loin de revêtir une triste mélancolie - souffle comme un vent joyeux et libéré. La chaleur écrasante de l’été a laissé place à des journées douces. La nature a repris ses aises, le parc s’est ainsi paré d’un vert intense. Ça et là, les branches des arbousiers ploient sous leur charge rouge.
La ville elle-même a retrouvé toute son énergie (ou peut-être ne l’avait-elle pas perdue tandis que nous n’avions plus le temps de la sentir vibrer), elle croque, elle court, elle rit à cent à l’heure. Sur la Corniche, les jeunes et moins jeunes pavanent et bavardent l’après-midi en regardant les rayons dorés du soleil couchant caresser la mer et la ville. Assis par deux sur les rochers, les amoureux chuchotent suffisamment loin des pêcheurs pour ne pas être entendus. Eux, restent là comme toujours, les pieds –souvent nus- dans l’eau tandis que quelques audacieux se baignent encore. A moins que dépourvus d’audace, ils n’aient simplement perdu la raison. Le thermomètre frôle les 20°C, si bien que les écharpes et les manteaux emmitouflent les passants raisonnables. Heureusement, les vendeurs ambulants de maïs grillés sont là, pour ceux qui ne sont pas trop regardant sur les conditions de préparation. Cric, croc, crac… Les enfants rouziguent les épis encore chauds. A quelques mètres de là, les pêcheurs qui viennent de ramener leurs barques font griller du poisson tout frais sur un barbecue improvisé avec quelques bouts de charbon. On peut fermer les yeux, le nez au vent pour attraper cette odeur fabuleuse, qui sent si bon l’été méditerranéen pour moi. Mais déjà, la nuit s’installe et la fraîcheur me rappelle qu’il n’en est rien. J’ai oublié mon bonnet et mes gants : il faut vite sauter dans un VGV* pour rentrer.
* « Van à grande vitesse » : voir le billet de Julien là-dessus, ou la séquence admirablement filmée par Elia Suleiman dans Le temps qu’il reste, lorsqu’il prend un des ces engins entre Nazareth et Ramallah.
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