Par Julien
Pas de politique sur notre blog. C’est la politique de notre Chouei Chouei blog. Ce n’est ni la conséquence d’une apathie constitutive de notre regard, et ce n’est pas non plus la marque d’un désintérêt profond et las. Il s’agit d’éviter à tout prix ce qui arrive à nombre de blogs abordant frontalement ce genre de questions au Liban : le déferlement de commentaires injurieux et/ou malveillants. Le Chouei Chouei blog vous emmène là où on ne l’attend pas.
Cette façon de dire et de voir le Liban n’empêche pas de s’arrêter un instant : Beyrouth, depuis une semaine, vit dans une liesse indescriptible. Une insouciance retrouvée. Les élections n’y sont pas pour rien, évidemment. Le processus électoral des législatives s’est bien passé. L’inquiétude jalonnait chacun des déplacements, une attente incertaine nouait le ventre des uns, travaillait sourdement les autres, et l’incertitude de l’horizon retenaient les Beyrouthins. Depuis lundi dernier, c’est reparti. Pas de problèmes. Rien à signaler. Non pas que les choses soient arrangées pour le Liban. Tout est même, en un certain sens, à recommencer.
Mais cette étape heureusement traversée a libéré les corps et délié les langues. L’été approche, les projets personnels reviennent sur le tapis, les restaurants ne désemplissent plus, les klaxons klaxonnent. Dans les minibus (les fameux « VGV »), on fonce, on se marre, on y va. Porte ouverte, radio à tue-tête, rien à faire, on zigzague, on freine devant les groupes de filles, on fait des queues de poissons aux autres, on grogne sur les policiers.
Beyrouth est redevenue Beyrouth. Le soleil vous écrase tous les midis, la moiteur vous trempe les os chaque jour, mais vous crapahutez comme un cabri. L’heure typiquement beyrouthine a de nouveau sonné : retour de la vie dans sa plus folle insouciance, coexistence pacifique, infinies roucoulades en front de mer (saccagé par des hordes de bétonnières, qui ont repris dès que possible le service). La vie est belle parce qu’elle est tenace, tour à tour capricieuse et odieuse, et foncièrement insoumise.
P.S. : Vous trouverez ci-dessous trois billets, construits comme trois épisodes retraçant notre périple en Syrie. Désolé, retailler les photos nous a pris un peu de temps… Et une certaine forme d’insouciance ne nous anime-t-elle pas, finalement ? Plaisir indescriptible du temps librement fourragé.
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